RE: Au-delà du Modèle Standard de la physique des particules - une vaste contrée à explorer

avatar

You are viewing a single comment's thread:

Merci pour tous ces éclaircissements sur ton champ de recherche.
J'ai une formation scientifique de base plutôt axée maths mais qui commence à dater. J'ai moins poussé en physique alors j'essaie de suivre avec ce qu'il me reste.

Donc en clair :
Vous supposez que la théorie standard est une portion d'une théorie beaucoup plus large.
Cette hypothèse repose sur le fait que la connaissance des différentes particules et de leurs interactions n'est pas en mesure d'expliquer certaines incohérences observées et/ou mesurées.
Par conséquent, il existe forcément d'autres particules qui pourraient lever ces doutes mais on n'est pas en mesure de le prouver formellement ni de les identifier.
En somme, Tout un champ de connaissance à découvrir.

Pour établir un raccourci (grand raccourci) comparatif historico-scientifique, la théorie standard peut être comparée à la relativité galiléenne quand Einstein énonçait les principes de la relativité générale.
Le raccourci est grand, j'avais prévenu.

Votre principale difficulté sera sans doute d'identifier par des mesures tangibles ces particules.
Mais est-on en mesure de créer des appareils de mesures précis et des modèles, je suppose, mathématiques associés quand on ne sait pas trop ce que l'on cherche?

L'évolution de l'informatique quantique peut-elle apporter une aide par sa puissance de calcul ?



0
0
0.000
3 comments
avatar

Merci pour ton commentaire (sur Internet, je tutoie les gens en general; j'espere que cela ne te choque pas), que je vais commenter ligne par ligne.

Vous supposez que la théorie standard est une portion d'une théorie beaucoup plus large.
Cette hypothèse repose sur le fait que la connaissance des différentes particules et de leurs interactions n'est pas en mesure d'expliquer certaines incohérences observées et/ou mesurées.

Oui. C'est une hypothese motivee par de nombreuses observations et limitations de la theorie dite 'standard'. Par contre, on n'a aucune idee de ce que que la theorie plus large peut etre (ou ne pas etre).

Par conséquent, il existe forcément d'autres particules qui pourraient lever ces doutes mais on n'est pas en mesure de le prouver formellement ni de les identifier.
En somme, Tout un champ de connaissance à découvrir.

Exactement. On peut eventuellement postuler l'existence de telle(s) ou telle(s) particule(s) avec telle(s) ou telle(s) interactions, et faire des predicitons prenant cela en compte. Ensuite, nous pouvons verifier l'accord avec les donnees, et on itere. Cela ne permet pas de conclure qu'une theorie est la bonne, mais cela permet de verifier que certaines theories avec "certaines configurations de ses parametres" (voir ci-dessous) ne fonctionnent pas.

C'est de l'exploration en quelque sorte (mais pas spatiale ;) ).

Pour établir un raccourci (grand raccourci) comparatif historico-scientifique, la théorie standard peut être comparée à la relativité galiléenne quand Einstein énonçait les principes de la relativité générale.
Le raccourci est grand, j'avais prévenu.

C'est effectivement peut-etre un peu abusif, car on a plutot des dizaines de theories possibles, et chacune vient avec son lot de parametres. Ensuite chaque choix pour les valeurs numeriques des parametres donne lieu a un modele a tester. Et si ca se trouve, la "bonne" theorie n'est aucune de celles considerees pour le moment.

Votre principale difficulté sera sans doute d'identifier par des mesures tangibles ces particules.

En effet. Si c'etait facile, on les aurait deja identifier avec les machines/experiences que nous avons actuellement. Les nouveaux phenomenes sont ainsi soit tres rares, soit un peu "caches". Dans les deux cas, le controle du bruit de fond rend l'identification de tout signal au mieux compliquee.

Mais est-on en mesure de créer des appareils de mesures précis et des modèles, je suppose, mathématiques associés quand on ne sait pas trop ce que l'on cherche?

Au niveau experimental, on peut repousser les limites en terme d'energie (plus d'energie = acces a des objets plus massifs) et d'intensite (plus de collisions = possibilite de sonder des phenomenes plus rares et avec plus de precision). Nous ne pouvons jouer que sur ces deux tableaux. Apres, rien ne nous dit que les machines actuelles sont les bonnes. Il en faudra peut-etre de plus puissantes. Mais sans commencer quelque part, impossible de savoir (et c'est ca la magie de l'exploration !).

Au niveau theorique, les calculs sont certes compliques mais il y a de nombreuses choses qu'on peut deja faire aujourd'hui. Bien sur on peut toujours faire mieux et raffiner les resultats. Pour une decouverte, il faudra en effet une certaine precision. Pour l'observation de quelque chose qui cloche, on peut se contenter de predictions un peu moins precises (et plus faciles a calculer).

L'évolution de l'informatique quantique peut-elle apporter une aide par sa puissance de calcul ?

Des physiciens (dont mon ancien doctorant) essaient de porter nos codes sur des ordinateurs quantiques actuellement. C'est encore trop tot pour dire si ca aidera et de quelle facon.

J'espere que cela clarifie, sinon n'hesite pas a iterer. En attendant, je te souhaite de joyeuses fetes de fin d'annee !

0
0
0.000
avatar

Merci pour la qualité de ta réponse.
Sujets passionnants en effet.

0
0
0.000
avatar

De rien ! C'est toujours avec plaisir !

0
0
0.000