Un espoir pour la dépollution de l'espace ...

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Le ciel n'est pas aussi propre qu'il paraît

L'homme a tendance à polluer tout ce qu'il touche, cela est vrai sur Terre, sur Mer mais également ... dans le ciel !

L'état des lieux.

Depuis le lancement, le 4 octobre 1957, du premier satellite Spoutnik notre espace est devenu une véritable poubelle. Celle-ci est constituée des restes de fusées, de satellites morts, de diverses pièces métalliques perdues par les astronautes, spationautes, cosmonautes, taïkonautes... mais aussi des débris issus des diverses collisions intra-débris ou de destructions de satellites.
Comment ne pas évoquer également la destruction en 2007, par les Chinois, de l'un de leur satellite par un missile - histoire de montrer au reste du monde qu'ils étaient capables de le faire. Cela a eu pour effet de générer 4.000 débris supplémentaires dans l'espace menaçant les autres satellites mais également la station spatiale internationale (ISS).

Il en ressort qu'il y aurait à ce jour, en orbite, quelques :

  • 135 millions de fragments de taille supérieure à 1 mm,
  • 29.000 de plus de 10 cm
  • 5.000 de plus de 1 mètre

Inutile de vous faire un dessin pour vous expliquer que le risque encouru est grand puisque ces débris filent à plus de 30.000 km/h. Un choc avec un satellite opérationnel, l'ISS ou toute autre navette (filant, par exemple, vers Mars) pourrait s'avérer catastrophique voire létale pour les équipages touchés.

La réglementation en vigueur.

Mais n'existe-t-il aucune réglementation pour régler ce problème ? L'IADC (qui est un Comité interagences spatiales) a bien tenté, en 2002, de réglementer les débris spatiaux. Pour cela il a stipulé que :
"Aucun programme, projet ou expérience qui pourrait relâcher des objets en orbite ne devrait être planifié sans qu'une évaluation adéquate puisse vérifier que l'effet sur l'environnement orbital et les dangers pour les autres engins spatiaux ou étages orbitaux est acceptablement bas sur le long terme".
Il s'ensuivait que tout projet de déploiement d'un satellite devait prévoir de faire place nette, au plus tard 25 ans après la fin de mission.

Pour répondre à cette édiction, 3 solutions :

Faire consumer l'engin : cela se réalise en désorbitant le satellite et en l'envoyant dans l'orbite terrestre. Sous l'effet de l'attraction terrestre qui fait tomber le satellite il va y avoir une friction entre les particules d'air et l'engin. Cela fera monter la température qui détruira l'ensemble.

Envoyer le satellite vers une orbite cimetière. Cela est notamment vrai pour les satellites géostationnaires qui, en fin de vie, sont routés vers une orbite dédiée (en dehors des chemins spatiaux utilisés par les autres satellites).

Piloter les restes vers le cimetière des vaisseaux spatiaux : il s'agit en fait, d'une zone océanique, la plus éloignée de toute habitation, qui se trouve dans l'océan Pacifique Sud.

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Le cimetière des vaisseaux spatiaux est ici

Mais ne nous gargarisons pas trop car la directive de l'IADC n'est pas trop suivie : seules 55% des missions respectent cette réglementation et cela tombe même à 20% pour les missions se déroulant à plus de 600 km.

Le combat est-il perdu ?

Fort heureusement non, car l'industrie spatiale commence à utiliser des lanceurs récupérables tels les fusées Falcon de SpaceX. Cela va dans le bon sens mais d'autres solutions sont actuellement en cours de test comme le RemoveSAT qui tourne à 400 kms au-dessus de nous.

Ce satellite-éboueur a pour mission de récupérer les débris dans l'espace. C'est simple à dire mais sacrément difficile à mettre en œuvre.
Parmi les difficultés qu'il faut résoudre : comment harponner la cible (sans créer de nouveaux débris), comment lancer le filet sur la cible, comment faire en sorte qu'il ne s'emmêle pas, comment bien enserrer la proie, ...? Tout cela dans l'espace.

Pour le moment, cette mission dénommée RemoveDEBRIS se déroule normalement et a récupéré un débris test. Il ne reste plus qu'à désorbiter RemoveSAT afin qu'il se consume dans l'atmosphère avec sa proie.

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RemoveDEBRIS est une solution intéressante qui semble techniquement fonctionner. Tous les débris - notamment les plus gros et les plus éloignés - ne pourront être récupérer de la sorte.
Reste également à savoir si tous les pays intéressés débloqueront les budgets nécessaires pour mener à bien ce nettoyage du ciel.



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3 comments
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Coucou @iptrucs,
Impeccable comme d'habitude par contre si tu as cinq minutes pourrais tu ajouter les sources stp.
A bientôt.
Christel

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@corsica : bonjour, les sources proviennent soit de mes lectures de diverses revues soit d'internet ...

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