Les sondages utilisés en politique et leur inexactitude

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Les sondages ... pas toujours exacts !

Pour beaucoup de choses, l'on aime bien faire des sondages pour tenter de connaître, à l'avance, par où le vent va souffler.
Ceci étant, ce n'est pas une science exacte et, il faut bien l'avouer, ces dernières années des couacs plus ou moins retentissants, ont porté préjudice à cette science.

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Malgré les précautions prises, certains résultats se sont avérés lourdement erronés.

Parmi les ratés qui ont marqué les mémoires collectives, l'on peut citer :

  • 1970, M. Harold Wilson, selon les sondages, était sûr de rester au 10 Downing Street (il avait d'ailleurs vendu son logement personnel.) Finalement, le conservateur Edward Heath fut élu.
  • 21 avril 2002 : l’élimination impensable, à l'époque, de Lionel Jospin (crédité de 27 % des intentions de votes alors qu'il n'en a recueilli que ... 16 %) et la présence au second tour de l'élection Présidentielle de Jean-Marie Le Pen.
  • En 2005 lors du référendum sur le traité européen, rejeté par 54,68 % des Français, les sondages donnaient régulièrement le "oui" vainqueur.
  • La victoire du Brexit alors que les sondages nous annonçaient le maintien du Royaume Uni.
  • Hilary Clinton devait succéder à Barrack Obama ... c'était oublier trop rapidement Donald Trump.

En France, les sondages électoraux sont encadrés par la loi 77-808 du 19 juillet 1977, qui a créé la Commission des sondages.

Ceci étant, l'on comprend aisément qu'interroger les gens pour savoir ce qu'ils vont réellement voter est une chose bien difficile. Pour diminuer ce risque, il faut élargir le panel : plus le nombre de personnes sondées sera important et plus le résultat tendra vers une fiabilité croissante.

Les spécialistes de la question estiment qu'avec 100 personnes consultées, la marge d'erreur est de 10 %, elle tombe à 3 % pour 1.000 personnes ... et n'est plus que de 1 % pour 10.000 sondés.

La qualité du résultat obtenu dépend, pour une large partie, de la manière adoptée pour l'effectuer.

Les Instituts de sondage utilisent soit la méthode aléatoire soit la méthode des quotas.

Les deux méthodes utilisées pour les sondages

👉 : Le sondage aléatoire simple est, dans les faits très peu utilisé, car il présente l'inconvénient de nécessiter une très grande base de données.

Ceci étant il ne faut pas considérer que le seul aspect numérique. Un exemple, parmi une foultitude d'autres, illustre ce point.
Admettons que vous sondiez 10.000 Chinois d'une région charbonnière sur "la nécessité ou non de fermer les mines de charbon". Il est fort probable que vous obteniez un résultat négatif car cette activité constitue leur gagne-pain.
Si maintenant vous interrogez, sur le même thème, 10.000 Suédois, sensibles aux questions du réchauffement climatique ... je vous laisse imaginer le sens de leur réponse.
Pour éviter un tel risque il est nécessaire d'utiliser la méthode des quotas.

👉 : La méthode des quotas, qui tente de reconstituer la représentativité de la population en miniature, lui est donc préférée.

Mais de nombreuses autres raisons peuvent aboutir à fausser le résultat d'un sondage politique :

↪ Les intentions de votes, tant pour l'extrême droite que pour l'extrême gauche, peuvent être tues. Le sondage pourra alors favoriser un candidat plus "tendance" ... résultat qui pourra être inversé dans l'isoloir.

↪ La façon de poser les questions dans un contexte considéré peut perturber la fiabilité dudit sondage.

↪ La transparence éthique des sondeurs.

↪ L'ordre des questions posées.

↪ La manipulation des gens.

↪ Les fake-news en vogue sur les réseaux sociaux.

Tout cela pour dire que les sondages ne sont que des sondages et qu'ils ne sont aucunement des prédictions. Il serait bon que chacun s'en souvienne ...

Pour en savoir plus :



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