Quels sont les différents protocoles de validation des blockchains ?

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Dans la technologie des blockchains les différentes transactions sont regroupées dans des blocs qui donnent lieu à validation selon des algorithmes dits de consensus.
Cette notion est très importante dans la mesure où le modèle est décentralisé et sans intermédiaire.

Ces protocoles de validation sont donc conçus pour assurer la sécurité et l'intégrité de la blockchain. Ils doivent donc garantir que seules les transactions valides sont ajoutées à la chaîne.

Lors de mes premiers pas dans ce domaine, j'ai longtemps cru qu'il n'en existait que 2 :

  • Le Proof of Work utilisé par la blockchain Bitcoin et inventé par Satoshi Nakamoto

et

  • Le Proof of Stake désormais utilisé par la blockchain Ethereum.

Or, je me fourvoyais quelque peu car il en existe d'autres. En voici quelques-uns, histoire d'élargir vos horizons :

  • Preuve de travail (PoW) : les mineurs doivent résoudre des problèmes mathématiques ardus pour vérifier les transactions et ajouter des blocs à la chaîne.
    Le mineur qui trouve en premier la solution au problème reçoit une récompense en crypto-monnaie.

  • Preuve d'enjeu (PoS) : les validateurs doivent, au préalable, bloquer une certaine quantité de crypto-monnaie (enjeu). Ils sont alors sélectionnés aléatoirement pour valider les transactions et ajouter des blocs à la chaîne.
    Les validateurs qui réussissent reçoivent une récompense en crypto-monnaie.

  • Delegated Proof of Stake (DPoS) : similaire à PoS, mais les détenteurs de crypto-monnaies peuvent élire un petit nombre de validateurs pour représenter leur vote et valider les transactions.

  • Preuve de participation (PoP) : les utilisateurs participent activement au réseau en effectuant des tâches spécifiques, comme fournir de la bande passante ou stocker des données, et sont récompensés en fonction de leur participation.

  • Preuve de capacité (PoC) : les validateurs prouvent qu'ils ont de l'espace disque disponible en stockant une grande quantité de données sur leur ordinateur et en les mettant à disposition du réseau pour la validation.

  • Preuve de temps (PoT) : les validateurs doivent attendre un certain temps avant de pouvoir ajouter un bloc à la chaîne, ce qui nécessite un investissement temporel et une certaine patience.

  • Preuve de réputation (PoR) : les validateurs sont sélectionnés en fonction de leur réputation et de leur expérience sur le réseau. Les validateurs ayant une bonne réputation sont davantage susceptibles d'être choisis pour valider les transactions.

  • Preuve de possession ou proof of hold (PoP ou PoH) : les validateurs doivent prouver qu'ils possèdent une certaine quantité de crypto-monnaie en la verrouillant dans un contrat intelligent.

  • Preuve de brûlage ou Proof of burn (PoB) : les validateurs doivent détruire une certaine quantité de crypto-monnaie pour obtenir la confiance du réseau et avoir le droit de valider les transactions.

  • Preuve de contribution (PoC) : les validateurs prouvent leur contribution à la communauté en réalisant des tâches qui améliorent la qualité de la blockchain, comme la rédaction de documentation ou la correction de bugs. Les validateurs qui réussissent sont récompensés en crypto-monnaie.

  • Preuve d'autorité (PoA) : un petit nombre de validateurs de confiance sont sélectionnés pour valider les transactions et ajouter des blocs à la chaîne. Les validateurs sont généralement des entreprises ou des organisations de confiance.

  • ...

Concrètement, chacun de ces processus de validation est conçu pour répondre à des besoins spécifiques et offrir des avantages différents en termes de sécurité, d'efficacité et de coûts.
Le choix d'un processus de validation dépendra de la blockchain spécifique et de ses objectifs.



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